La Monnaie de Paris n’entend pas quitter Pessac

GIRONDE Plans & cessions

En dépit d’un rapport de la cour des comptes estimant son usine de Pessac sur dimensionnée, la Monnaie de Paris réfute tout projet de délocalisation.

La juridiction financière pointe une baisse de la frappe de pièces de monnaie et les lourds investissements nécessaires pour moderniser l’outil de production qui emploie à Pessac 179 salariés.

12 millions d’euros sont budgétisés depuis l’automne 2022 pour réaliser des travaux d’ici à 2042, or la cour des comptes préconise de surseoir à leur exécution tant que la Monnaie de Paris n’aura pas étudié toutes les alternatives possibles, dont une potentielle délocalisation.

L’usine girondine oppose une activité soutenue : 1,6 milliards de pièces de monnaie courantes ont encore été frappées l’an passé, atteignant d’ailleurs un niveau record depuis 17 ans.

Si l’entité pâtit d’une baisse de commandes de l’Etat et surtout du recours croissant aux paiements dématérialisés, elle dit se diversifier sur le marché des pièces de la collection (10 millions d’unités, le double de la moyenne des dix dernières années) et de la monnaie étrangère, qui constituent à présent le plus gros de son chiffre d’affaires et doit pouvoir assurer la pérennité du site de Pessac.

La frappe de monnaie étrangère devrait ainsi générer 50 millions d’euros de chiffre d’affaires cette année (après 41 millions l’an passé), ce qui constituerait un record qualifié d’historique par la Monnaie de Paris.

L’usine fait valoir des problèmes d’espace et le recours régulier à des solutions de stockage externe.

Sources

Sud Ouest toutes éditions, 30/09/2025, p10-11