Deux ans après sa condamnation, l’employeur charentais n’a toujours rien payé

CHARENTE Droit du travail Prud'hommes

Son ex employeur avait été condamné à lui verser quelque 55 000 € il y a deux ans. La femme de ménage charentaise attend toujours. Avec 600 € par mois, elle se trouve depuis dans la précarité.

Mardi 30 septembre, elle a de nouveau saisi le conseil de prud’hommes d’Angoulême, en référé, pour réclamer son dû. L’ancien patron n’ayant pas fait appel de la décision rendue en 2023 à son encontre, le jugement est définitif et la peine, applicable de plein droit.

En 2019, ce producteur de films publicitaires avait recruté la plaignante pour s’occuper de sa douzaine d’appartements loués en Airbnb. La rémunérant en chèques emploi service, il déclarait 120 heures mensuelles. Son employée disait en effectuer jusqu’à treize par jour, pratiquement toute la semaine.

La quadragénaire a demandé aux prud’hommes d’ordonner une astreinte pour qu’il lui verse notamment près de 20 000 € de rappels de salaires, 9 000 € de dommages et intérêts pour travail dissimulé, ou encore plus de 6000 € d’heures supplémentaires.

L’avocate de la partie adverse a fait valoir que le conseil n’était pas compétent, la renvoyant vers le juge de l’exécution des peines. Les prud’hommes se prononceront le 14 octobre.

Sources

Charente Libre, 1/10/2025, p4