Une dizaine de policiers municipaux sur les 63 que compte la ville de Pau se disent en souffrance au travail et mettent en évidence ce qu’ils considèrent être une problématique de management.
Les agents sont appuyés par le Syndicat National de la Sécurité Publique (SNSP). L’organisation a diffusé début septembre un communiqué dénonçant des « comportements répétés et destructeurs », précisant que « plusieurs agents ont déjà alerté sur ces situations insoutenables, allant jusqu’à signaler des souffrances profondes, de l’isolement et une perte de sens au travail. »
La direction de la Prévention et de la Sécurité Publique (DPSP) admet des dysfonctionnements mais rejette toute idée de harcèlement. Les policiers mettent en avant des ordres qui seraient « illégaux » et un commandement selon eux inapproprié.
Ils considèrent que le directeur général des services de la ville y serait trop impliqué, alors que la DPSP estime qu’il tient son rôle, pourvu qu’il répercute les orientations du maire au responsable de la police municipale.
Pour éviter toute ambiguïté, les agents mobilisés réclament la nomination d’un directeur de la police municipale. Leur syndicat insiste lui sur une réorganisation du management et un effort sur la prévention des risques psychosociaux.
En réponse, une adjointe au chef de la police municipale vient de prendre ses fonctions et un accompagnement managérial sera mené pendant un an par un cabinet extérieur, dans la foulée d’une évaluation de l’organisation effectuée au printemps.
Sources
La République des Pyrénées, 30/09/2025, p6
